C'est la voie bilatérale qui est en jeu!
L'initiative UDC s’attaque, une nouvelle fois, à la libre circulation des personnes et donc à la voie bilatérale. Concrètement, cette initiative dite « pour la durabilité » exige que la population résidente permanente en Suisse soit limitée à 10 millions d'habitants d'ici 2050. Si ce seuil est dépassé, le Conseil fédéral est tenu de résilier l’accord sur la libre circulation des personnes avec l'UE. Le texte de l’initiative le stipule noir sur blanc. Cela ferait tomber automatiquement les six autres accords des Bilatérales I (clause guillotine). La Suisse se retrouvera aussi privée de la coopération Schengen/Dublin, ce qui fera augmenter l’immigration illégale et les demandes d’asile, et affaiblira considérablement la capacité de nos polices à combattre la criminalité transfrontalière. En clair, c’est tout l’édifice des Bilatérales qui tombera. Un véritable autogoal pour la Suisse ! C’est donc un grand NON à cette initiative qui n’a de durable que le nom.

Les conséquences de l'initiative sont drastiques
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De graves conséquences pour l’économie et l’emploi
Résilier la voie bilatérale signifie renoncer à notre accès privilégié au marché de l’UE, qui est et restera notre principal partenaire commercial. En 2023, 50% de nos exportations étaient destinées à l’UE, soit bien plus que celles vers les États-Unis (18%) et la Chine (6%), qui sont respectivement nos 2e et 3e débouchés à l’export. Les entreprises exportatrices, grandes et petites, ne sont pas les seules bénéficiaires des Bilatérales. Leurs sous-traitants et fournisseurs, mais aussi les petits commerçants locaux en profitent. Car leurs clients sont aussi les entreprises exportatrices et les centaines de milliers de salariés qui y travaillent. Sans eux, artisans, boulangers et autres restaurateurs souffriraient également. C’est donc toute notre économie qui profite, directement ou indirectement, des accords bilatéraux avec l’UE.
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L’initiative paralysera tout simplement la Suisse
La population suisse augmente, mais vieillit. Le nombre de personnes partant à la retraite dépasse déjà celui des jeunes entrant sur le marché du travail. Et ce n’est que le début. Ces 10 prochaines années, le nombre de retraités en Suisse augmentera de 26%, contre 2% seulement pour les actifs. Autant dire que la relève n’est pas assurée, alors même que certains secteurs peinent déjà à recruter. On estime en effet qu’il manquera 460'000 équivalents plein temps sur le marché du travail suisse dans 10 ans. Aujourd’hui comme demain, nous resterons tributaires de la main d’œuvre étrangère. Car sans elle, qui s’occupera de nos malades et de nos aînés ? Fera tourner nos entreprises et nos services publics ? Produira notre nourriture ? Construira nos logements, assainira les bâtiments ou installera des panneaux solaires ? Et accessoirement : qui financera nos vieux jours, sachant qu’à l’heure actuelle, les ressortissants de l’UE contribuent à hauteur de 26,3% au financement du 1er pilier (AVS, AI et APG), alors qu’ils ne touchent que 13,4% des prestations versées.
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Nous avons besoin de partenaires fiables
En ces temps troublés, la Suisse a plus que jamais intérêt à conserver un partenariat fort et stable avec l’UE. Ce n’est pas le moment de rajouter de l’incertitude à l’incertitude en jetant par-dessus bord les accords bilatéraux. La voie bilatérale entre la Suisse et l’UE est un chemin connu, qui a largement fait ses preuves. Elle est un gage de stabilité et de sécurité face aux conflits commerciaux et à la guerre aux portes de l’Europe. C’est une voie taillée sur mesure pour la Suisse, qui nous permet de participer au marché européen dans les domaines spécifiques de notre choix, tout en préservant notre démocratie directe et notre fédéralisme.